13/02/2010
Mon avatar et moi

Comme si que j’étais marié avec
Que c’est pas sain, pas hygiénique
pas convivial des masses.
Convivialité : un mot de la langue française que j’abhorre particulièrement.
Paraît qu’il y a la vie aussi, juste dans la rue d’en bas
Avec de vrais morceaux de vrais gens dedans
Un peu comme à la télé, des vrais gens du genre qui interviewe le président
qu’est pas qu’un avatar, qu’est aussi un avorton en vrai.
S’il existe des vrais gens, c’est qu’il y en a des faux
de la contrefaçon qu’on doit appeler des gens vrais.
Ça doit être bien intéressant les vrais gens
J’en ai déjà vu une fois, dans le métro serré
qui allaient au charbon, filmés par des caméras
vidéoprotection disent les vrais gens
vidéosurveillance disent les gens vrais.
J’en garde un souvenir mitigé.
Paraît que c’est facile de lutter le cul derrière un écran
Que c’est de la révolte confortable
Virtuellement peu engagée me dit ma douce
Qui passe son temps à ne faire que passer
Entre deux tracts militants.
Ben mince
- migraines a répétition
- dos en compote
- acuité visuelle à la ramasse
- tendinites en stéréo
- teint palot tout chiffon

se rendre accro à la wifi comme ça
à incarner physiquement le risque
à avachir son joli corps d’athlète.
ça vaut les barricades non ?
Jamais contente ma souris
qui rêve d’espace de conviviali/QUOI ?
ose répéter ce mot là…
Mais je sais, mais je sens, c’est la proximité de la Saint Valentin qui vient l’hormoner quelque part, cet espèce d’enfoiré de saint des vrais petits gens commerçants, qui oblige les amoureuxencouple (et ce vieux retour de dyslexie qui me fait écrire en acte manqué copule ) à se réaccoupler en vrai avec toutes sortes de sécrétions, et à bouffer du viagra à l’apéro et à programmer du sexe avec des fleurs autour directement importées des territoires occupés : ça doit être beau des fleurs en barbelés.
Si encore on en revenait bestialement à la fête des Lupercales où la brute qui ne demande qu’à, pouvait s’adonner à la poursuite lubrique de nos compagnes en les frappant à grands coups de lanières en peau de bouc afin de leur assurer une joyeuse fécondité.
De bonnes vieilles bacchanales
De quoi réveiller notre matrimoniale libido.
Ben allez ok ça va ça va bien, on va faire un effort mon avatar et moi

Tgb
08:39 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (21)
10/02/2010
Parricide la monnaie

31 janv. 2010 : Martine Aubry lance la campagne de la "gauche décomplexée"
C’est vrai qu’elle a fière allure cette gauche socialo–démocrate, toute décomplexée de l’oedipe et assumant comme jamais ses valeurs.
Et faut reconnaître qu’il faut être assez décomplexé pour siéger avec le PSE, (parti socialiste européen) qui, en échange de quelques postes, vote en faveur de l’ultra libéral peu complexé Barroso, bouffeur de gamelle, dans la main invisible de Monsanto.
Oh oui, qu’elle fait envie cette gauche pas complexée d’une Aubry décomplexée, qui avant même d’entamer toute négo sur les retraites, pousse le curseur un peu loin avant d’expliquer, un peu complexée quand même, mais c’est juste une rechute, que son doigt a maladroitement ripé.
Que c’est excitant en effet une gauche décomplexée qui, évoquant un foulard sur une tignasse indécemment trotskiste, jure qu’au PS on fera pas dans le fichu, des fois que le peuple merdeux des obscures cités, vienne à salir les tapis rutilants de Solférino. Bouleversant aussi cette « décomplexion » du Péhesse affichée, qui suite au coup de pied dans l’paf d’un Peillon un peu gauche, s’empresse de s’excuser auprès de la déontologue chef du journalisme libéré : m’âme Chabot.

C’est tout à fait décomplexée donc, que cette gauche décomplexée est prête à perdre la Septimanie pour ne pas perdre son âme, tout en espérant avec une impatience décomplexée, Mr FMI de chez DSK, gauchiste décomplexé du plafonnement salarial par le bas et du haut déplafonnement par chez lui.
Et c’est vrai qu’elle est enthousiasmante cette gauche décomplexée, qui, comme en Grèce, à peine arrivée au pouvoir, s’empresse de nettoyer les chiottes de la droite salopeuse, avec un zèle récuré qui fait plaisir à voir, et pour mieux les lui rendre nickels, et pas dans l ‘état où elles les avaient trouvées en entrant.
Qu’elle est stratégiquement finaude cette gauche décomplexée, qui, à l’instar du studieux et dévoué professeur Prodi, se fait un point d’honneur à appliquer avec méthode, les recommandations du dogme libre et non faussé, pour mieux ‘s’autodafer’ et remettre en selle un mafioso cathodique plutôt décomplexé du chéquier.
Non, elle n’a plus honte cette gauche conne comme un balai à chiottes, à faire le sale boulot, sous le regard hilare d’une droite décontractée, qui depuis Reagan-Friedman, explose allégrement les déficits, privatise les profits, nationalise les pertes, à la santé de la ploutocratie, tout en évitant de se salir les mimines, puisque : - « It's the economy, stupid! » de l’idiot utile et de la troisième voie : Bill(e) Clinton.

C’est quand même admirable une gauche enfin décomplexée de la serpillière budgétaire, qui du Chili à l’Espagne, du Portugal au Brésil, astique bien dans les coins, pour mieux célébrer le retour arrogant d’une droite en gants blancs et à bonus décomplexé.
Oui c’est émouvant d’observer Obama, qui, dans un subtile surplace à la prudence de sioux, travaille au retour triomphant d’une Sarah Palin, qui sait donc lire au moins trois mots dans la main de Dieu.
Avec une gauche décomplexée comme ça on en regretterait presque une droite bien complexée.
Mais merdre de merdre, quitte à faire dans l’oedipe, le complexe ou le décomplexé, que la gauche baise enfin cette salope de Tina, crève enfin cette ordure d'Adam Smith.
Et qu'enfin parricide la monnaie !!!
tgb
17:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (20)
08/02/2010
De la révolution à colorier

On nous l’avait coloriée orange.
Comme le déshabillé été hiver du Dalaï lama, le faux nez de France-télécom, opérateur avisé de la réduction des effectifs par le suicide, ou comme le logo du modem en pleine panade pur jus. De la révolution orange, clés en main, pour journal de 20 heures ; drapeaux tee-shirts et cotillons avec sponsors de tonton Sam (NED et Fondation Soros) sur story telling Hollywoodien.
On nous l’avait colorié orange en Ukraine, rose en Georgie et verte en Iran, pour nous aider, des fois qu’on n’aurait pas bien saisi, cons que nous sommes, à bien distinguer les gentils des méchants, sans dépasser les pointillés.
La nuance n’étant guère médiatique, mieux vaut en effet vendre du manichéen en kit, de la révolution de velours pour les nuls, avec dans les rôles principaux :
Les gentils et glamoureux
Victor Iouchtchenko, président libéralo occidental (2004_2010) au visage méchamment pixélisé

- vérolé par Poutine pour les pro - tapez 1
- botoxé foireux pour les anti - tapez 2
qui a bien meilleure mine aujourd’hui sauf dans les urnes (5,5% aux présidentielles)
Ioulia Tymochenko, premier ministre avec vienoiserie tressé en auréole, un tiers pro européenne, un tiers pro russe, et un tiers corrompue à tous les râteliers
Et le méchant balourd russophone

Viktor Ianoukovytch, au look peu télévisuel de cul terreux de province, éjecté hier, élu président aujourd’hui, et qui fout en l’air le scénario.
L’Ukraine, son Tchernobyl, ses pipelines, ses oléoducs,...
Si, comme nous le pressentions, les révolutions colorisées par l'otan, à forte teneur frelatée sont livrées avec date de péremption, nous attendons avec impatience la sortie précipitée du tyranneau « Sakhach Willy » et de ses conseillers en pas grand chose : la maison Glucksmann père et fils, du mauvais nanar georgien.
Etant en rupture de stock de rouge et noir (un poil connotés) nous signalons aux révolutionnaires de série B que pour la saison 2, le jaune, le violet et le blanc restent disponibles en rayon.
Sinon allez les bleus…
tgb
16:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (10)
04/02/2010
BHL en burqa

Et bé, on en aura bouffé de la burqa avec un q un k ou un qu à la française.
Du nijab, du hijab, du voile et de la vapeur.
Dans la série faux cul : cachez ce nijab que je ne saurai voir tout en le surexposant dans des talk show putassiers pour doper l’audimat, on aura eu la dose.
Pour un animateur racoleur, pas de casting réussi sans son Belphegor qui fait peur. D’Ardisson à Durand, les joyeux proxos de la téloche en levrette, jusqu’au plan comm de Copé super héros, les yeux pas dans les yeux de la sœur cachée du concombre masqué, on aura confortablement dénoncé l’obscurantisme mon cul tout en le médiatisant à mort.
Question provoc, la punk attitude étant passée de mode, on aurait voulu susciter de la vocation chez l’ado révolté, tout à son esprit de contradiction qu’on aurait pas fait mieux.
Bonjour la pub pour la cage à oiselles.

Mais telle est donc la loi du marché de la machine à cons.
Instrumentaliser, stigmatiser, recycler-digérer, le produit quel qu’il soit, jusqu’à retour sur investissement.
Il y a évidemment quelque chose d’hypocrite et de malsain dans tout ça et une évidente fascination du couillu moyen tout à l’effeuillage fantasmé de la dame en noir.
Si enfermée dessus si ouverte dessous
Si asexuée dehors si sexy dedans.
Mais quitte à parler d’oppression féminine, rappelons tout de même que nous avons la même chose en rayon. Moins brutal, plus sournois, moins archaïque, plus insidieux, mais assez efficace.
Car tout Zemour lambda, foutrement viril, à plus d’un zip dans sa braguette pour enfermer, soumettre et asservir sa meuf, parce qu’elle le vaut bien d’une part et parce qu’elle le lui rend assez bien d’autre part.
Le conditionnement marketing n‘étant pas le moindre des dispositifs aboutis.
Dans cette norme iso 2000 du canon esthétique (et pas de la grosse Bertha) à haut formatage ajouté, il s’agit évidemment de faire rentrer la moule dans le moule, de cultiver la forme sans les formes et de magnifier le corps tout en chassant le corporel.
Tuer le mammifère à poils et à mamelles
Fabriquer l’androïde à la beauté PLASTIQUE
Du relooking façon photo shop à l’industrie du cosmétique, la société marchande a su créer parfaitement de la burqa conforme et virtuelle chez la ménagère de moins de 50 ans ou plus.
Si l’uniforme s’est rétréci, il n’en est pas moins exorbitant. Ce que l’on perd en tissu est gagné en profit.
La Burqa de l’occidentale socialement abrutie là voici :

De la ligne anorexée
Du bronzage UV
De la lèvre botoxée
Du nibard siliconé
De la chatte épilée
En son string ficélisé
De l’escamotage de la touffe aux implants mammaires, les abonnées juvéniles à Pouffiasse Beauté peuvent enfin espérer pour leur anniversaire toute une gamme de sévices physiques jusqu’à l’injonction l’injection de botox quelque part.
Prête à l’emploi et à la staracadémisation :
« - Quand je serai grande je serai poupée gonflable comme maman. »
Et n’en doutons pas une seconde, ce n’est pas par manque de liberté de penser que tomba le mur de Berlin (d’ailleurs depuis plus personne ne pense plus personne ne vote, à l’est) mais bien par manque de lipstick, de bâtons de rouge à lèvres et de bien heureuse consommation, libératrice paraît il.
Pas si facile d’être une femme libérée en fait, vu qu’on est jamais aussi bien asservi que par soi-même.
Comprenons nous bien : je n’ai rien contre la frivolité ou la volupté bien au contraire. Que la chirurgie esthétique existe, puisse soulager ou embellir tant mieux, mais cette idéologie de la photocopie induite, socialement imposée, m’exaspère.
Qu’un enfermement subit ou revendiqué s’oppose en réaction à une programmation modélisée de la femme occidentale, qu’une femme s’enferme pour se libérer, se voile pour se dévoiler ou s’exhibe pour se planquer ne devrait pas nous surprendre plus que ça.
Quitte à finir en femme objet, autant faire de sa soumission une arme politique.
Se contraindre, se punir, se mortifier pour sublimer, s’aliéner pour ne pas finir en Alien, toutes les Sainte Thèrèse de Lisieux le savent, à l’heure « exquise » de la flagellation.

Paradoxe pour paradoxe, dans la même échoppe du Petit Socco à Tanger, plaisir des yeux et du marchandage mon ami, vous trouverez aussi bien le rayon tchador que le rayon string et croiserez toutes sortes de fatmas jouant de leur schizophrénie.
Vous croiserez aussi peut être, le philosophe autogonflé BHL et sa poupée autogonflante Arielle, qui, après la séquence de consommation burqa sursaturera prochainement, tout à sa complaisante promo, vos plateaux télés et vos plateaux repas.
Dans le grand sanibroyeur médiatique tout à malaxer, un produit à tête de gondole en chasse un autre.
BHL avec ou sans burqa, col ouvert ou fermé : pas sûr qu’on y gagne au change.
tgb
17:28 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (14)